Synopsis : Une jeune actrice commet un suicide et les médias dénigrent les agressions sexuelles qui sévissent dans l'industrie du divertissement. Cette jeune actrice avait subit cela. Lee Jang-Ho, un brillant journaliste s'engage dans le procès judiciaire de cette jeune actrice. Mais personne n'ose témoigner et l'affaire s'annonce compliquée. Il recherche alors des preuves concluantes pour prouver la culpabilité des auteurs et met la main sur un objet conséquent : le journal de l'actrice. Lire plus...
Avec les scandales de cette année 2019, je pense que ce film doit être vu pour être confronté à la réalité de l'horreur du monde du cinéma coréen. Malheureusement, alors que j'adore le cinéma, des choses vraiment horribles se sont passées et se passe sûrement encore sans qu'on le sache.
Ce film reprend l'histoire de l'actrice Jang Ja Yeon, que vous devez connaître pour sa courte apparition dans le drama Boys Over Flowers où elle joue l'une des trois pestes de l'école. Malgré son succès, le 7 Mars 2009, à l’âge de 29 ans, elle est toutefois retrouvée pendue dans son appartement, et la police conclut rapidement à un suicide, notamment suite aux déclarations de sa sœur, qui avouait que Jang Ja Yeon lui avait dit dans l’après-midi « qu’elle était stressée et qu’elle avait envie de mourir. » Elle était pourtant sur le point de prendre un vol pour passer des vacances avec des amis, des vacances auxquels elle n’aura finalement jamais eu droit. Peu après, il sera révélé que la jeune femme avait été abusée physiquement et sexuellement par de nombreuses personnes influentes de l’industrie, des révélations qui ont fait grand bruit en Corée du Sud en 2009. Parmi les coupables arrêtés par la police et condamnés, on retrouve le PDG de l’ancienne agence de Jang Ja Yeon, Kim Sung Hoon. Après les témoignages de trois personnes, il est prouvé que Kim Sung Hoon forçait les filles de son agence à se prostituer en les faisant se rendre à des soirées où des personnes de pouvoir dans le monde du divertissement avaient tout le loisir d’abuser d’elles physiquement et verbalement. L’homme a alors été condamné à un an de prison ferme et à deux ans de prison avec sursis, et a dû donner 24 600 euros à la famille de Jang Ja Yeon. L’agent de la jeune femme est également reconnu coupable pour des chefs d’accusation similaires.
Mais les choses sont plus compliquées et beaucoup plus étranges que cela…
Selon un informateur et une source anonyme au sein de la police, Jang Ja Yeon aurait laissé une lettre d’adieu avant de se suicider, lettre qui serait constituée de 7 pages A4. Pourtant, la police et de très nombreux articles publiés dans certains médias à l’époque ne font mention que de 4 pages dans la lettre d’adieu de Jang Ja Yeon. Dans sa lettre, Jang Ja Yeon dénonce les gens qui auraient abusé d’elle sexuellement, et c’est ainsi qu’une enquête est menée à l’encontre des dix personnes qui seraient mentionnées dans la lettre en question. Malgré tout, une grande partie d’entre eux sont des personnes influentes et la police ou la justice les déclare innocents sans même creuser à leur sujet. A l’exception du PDG et de l’agent de Jang Ja Yeon, les autres suspects s’en sortent sans une enquête poussée à leur sujet. D’autres personnes voient leur cas être transmis au Bureau du Procureur, comme celui de M. Cho, accusé de harcèlement sexuel envers Jang Ja Yeon, et dont au moins un témoin déclare l’avoir vu « forcer Jang Ja Yeon à s’asseoir sur ses genoux encore et encore, alors qu’elle était déjà contrainte de lui servir à boire. Et il n’arrêtait pas de toucher son corps. » Mari d’une procureur, M. Cho voit alors son nom être lavé très rapidement par le Bureau du Procureur par ‘manque de preuves’… Les années suivantes, les amis et connaissances de Jang Ja Yeon auxquels la jeune femme se serait confiée sur ce qu’elle avait subi décèdent à leur tour… Eux aussi sont retrouvés morts, et la police conclut encore et encore à des suicides…
Alors que l’affaire se tasse, on apprend finalement quelques années plus tard que Jang Ja Yeon avait dressé les noms de 31 personnes influentes en Corée du Sud dans les 7 pages de sa lettre de suicide, et qu’elle accuse ces 31 personnes de l’avoir violée plus d’une centaine de fois. Cette liste est finalement supprimée par la police, et dès que quelqu’un tente de la poster sur internet en Corée du Sud, elle disparaît en un temps record…
Revenons-en au film qui a mis en lumière cette histoire. Ils ont changé certains éléments, mais dans l'ensemble, c'est bien la même histoire. Nous vivons le procès après son suicide et la procureur essaye à tout pris de trouver des preuves. Au cours du film, on a des flashbacks dans le passé sur ce qu'a vécu l'actrice Ji Hee, et sérieux, accrochez-vous. J'ai pleuré devant la brutalité de certaines scènes. On l'a voit plusieurs fois se faire violer. Le pire est celle où une actrice est témoin de ça. Ji Hee s'est sûrement senti piégée à cause de son contrat et a fini par accepter son sort. Malheureusement, ça n'arrêtait plus. Et là, on se pose une sérieuse question. Elle signe quel type de contrat au juste ??? Depuis quand un contrat d'actrice, c'est être un "norigae" ?? Alors le mot "norigae" représente l'ornement qu'on met sur les hanboks ; mais dans notre situation, "norigae" signifie "objet sexuel".
Après avoir vu le drama "Justice", j'avoue que ça aide pour entrer dans ce type de film, mais savoir la réalité de la situation est tellement horrible. Quand on pense que cette jeune femme devait avoir des rêves joyeux, elle devait avoir un côté naïf et des hommes mauvais en grand nombre ont abusé de jeunes femmes innocentes. Le pire, c'est qu'on sait très bien que les personnes impliquées n'ont toujours pas été arrêté, même 10 ans après son suicide. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qu'on ne sait pas et qui nous dégouterait à vie. J'essaie de penser que les hommes sont bons, mais certains sont des porcs et des malades égoïstes et qui s'en sortent grâce à leur pouvoir et leur argent. C'est tellement pathétique. J'avoue être contente de ne pas vivre dans ce type de monde. C'est égoïste mais pourtant vrai.
D'ailleurs, dans le film, on voit bien que les témoins sont difficiles à trouver, ou les preuves, car les gens ont peur de parler. Et du coup, ça continue...
En conclusion, ce film ressort un côté bien sombre de l'humanité, et même s'ils n'ont pas choisi de nous faire ressentir complètement ce qu'a vécu notre victime, le peu qu'on voit est déjà assez dur. Il faut le voir, mais accrochez-vous.
Je pense sincèrement que tout est relatif et peut comparable.
Et, que si droit de cuissage il y a, encore à notre époque, dans le show-biz Américain, Anglais, Français ou autres pays occidentaux...Il est tout de même à mille lieux de celui qui peut-être, de nos jours, encore pratiqué dans des pays orientaux où la culture, les moeurs et les règles qui régissent les droits humains - et de ce fait les mentalités - sont tout autres.
Pour la simple et bonne raison que l'évolution de ces pays n'est pas la même... tant au niveau des droits de la femme, de la libération sexuelle, de la religion, des us et coutumes (traditions), qui amènent certains pays orientaux à placer la femme dans un rang nettement inférieur à celui de l'homme... Encouragent celui-ci à des pratiques et comportements qui restent bien souvent impunis ou tout bonnement passés sous silence !
Certes, le droit de cuissage est encore omniprésent, dans nos pays dits "libres"... mais, il reste, tout de même plus rarissime.
Et dans bien des cas, même, à l'initiative des intéressées; combien de jeunes actrices en mal de reconnaissance couchent, délibérément, pour "arriver" !
Si... Il y a bien une grosse affaire qui a défrayé la chronique, il y quelques années de cela en Amérique : celle du réalisateur Roman Polanski... Mais, le fait divers est vieux de plus de 30 ans !
Mais, pour en revenir à l'affaire Jang Ja Yeon (l'actrice dont fait référence ce film)... L'absence totale de réactivité des représentants de l'ordre public, avec ce désir, coûte que coûte, d'étouffer l'affaire pendant plus de 2 ans, prouve bien que ces pratiques semblent ne pas avoir une bien grande répercussion sur les esprits, la morale et le jugement des hommes de lois... des hommes tout court !
Un an avant sa mort, 3 autres jeunes actrices Coréennes s'étaient, elles aussi, données la mort !
P.S. : Mon propos n'est pas de dénoncer, ou de "m'attaquer" de quelque manière que ce soit à l'industrie Coréenne en particulier...
Mais de regarder en face la réalité - même si celle-ci est dure - et surtout, d'être de tout coeur avec toutes ces malheureuses victimes.
Qu'elles soient Coréennes, Japonaise, Thaïlandaises... Américaines... Françaises !
D'autres articles :
http://www.soompi.fr/2013/02/04/affaire-jang-ja-yeon-le-faussaire-a-lorigine-de-ses-lettres-a-ete-condamne/
http://www.soompi.fr/2011/03/09/quelques-noms-de-la-liste-jang-ja-yeon-sont-devoiles/
http://www.soompi.fr/2012/11/13/le-pdg-dopen-world-entertainment-reconnait-les-agressions-sexuelles-pour-lesquelles-il-a-ete-condamne/